Joan à nous
Texte de Caroline Tricotelle
en lecture
à voix amplifiée et augmentée
Avant-propos de Caroline Tricotelle :
« De la Beat Generation, me reste surtout un souvenir de Tanger : la terrasse poussiéreuse d’un établissement décati où traînait Burroughs. Et quelques lectures.
Quel est mon way of life, depuis ce voyage ?
Et maintenant ?
Je prends la route, j'en viens à suivre un festival de hacking. Pas de doute. La machine prend notre place. L’idée de Burroughs, Gysin et Sommerville se réalise sans eux au quotidien : la Dream Machine est quasi commercialisée. L’IA d’un projet de création poétique voit le jour en 2016 grâce à Ross Goodwin et son logiciel d’hommage à Kerouac « 1 the road ». Tout peut s’écrire. Même à ma place.
Ne me reste plus qu’à être un dispositif où s’hybride le langage, aux sources multiples, d’états de conscience plus ou moins altérée, et la recherche d’un son à charger et diffuser dans l’espace. J’expérimente. « The third mind » est comme un feedback que je m’applique et que je prends au premier degré au moment de parler de Wiliam Burroughs. Je lance des boucles de sons, de mots, pour plonger dans l’expérience.
Mais quelque chose résiste et ne veut pas se taire, toujours encore inarticulé. C’est plus fort que moi, je ne peux oublier la mort d’une femme qui recouvre à l’envers tout ce que Burroughs aura choisi de casser. Alors la mort de l’auteur.... et de son crime... »